Le Turkménistan est le plus fermé des cinq pays d’Asie Centrale. Il est aussi difficile pour les voyageurs d’y entrer que pour les habitants d’y vivre !
Dans la fournaise d’un désert qui couvre les quatre cinquièmes du pays, l’essentiel de la vie se concentre dans la capitale, Achgabat, subtil mélange architectural du à la mégalomanie d’un dictateur et à l’opportunisme de Bouygues.
Le culte de Saparmurat Niyazov, le défunt premier président du Turkménistan indépendant y est cultivé religieusement, parallèlement à celui de son successeur, Gurbanguly Berdimoukhamedov, qui, après quelques promesses pour la forme, a fermement emboîté le pas au « père des Turkmènes » et à sa vision toute personnelle de la gestion d’un pays.
Autant dire que les touristes se comptent sur les doigts d’une main, d’autant que le visa ne s’obtient pas si facilement. Bon plan : demander un simple visa de transit de 5 jours, plus facile à décrocher. C’est ce que font la plupart des voyageurs qui, entre l’Iran et l’Ouzbékistan, se lancent rapidement à la découverte des trésors architecturaux du Turkménistan.
Car c’est bien pour cela que le Turkménistan mérite un détour : les joyaux que sont les ruines de Kunya Ourgentch, de Merv, de Nicée sont uniques au monde par leur richesse et leur étendue. Avec un peu plus de temps, vous pourrez vous lancer à la découverte d’autres trésors géologiques comme des dédales de grottes interminables, des lacs souterrains, des cratères en flammes au milieu du désert ou encore vous lancer sur la piste des dinosaures, qui ont laissé des centaines de traces de leur passage dans l’est du pays. Une découverte qui sera immanquablement rythmée par les chaleureuses rencontres avec les Turkmènes, héritiers des traditions nomades et d’autant plus hospitaliers que, fermés du reste du monde, ils sont avides de nouvelles de l’étranger !
Autant de bonnes raisons de rendre visite à ce pays loin, très loin, de tous les sentiers battus !
